Bayonne

Guide personnel et donc partial (partiel) de Bayonne, ma ville de coeur


Si tu aimes le chocolat

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Visiter l'atelier du chocolat

L'Atelier du Chocolat dispose de nombreuses boutiques dans toute la France (et je me suis laissé dire, même à l'étranger - Bruxelles, plus précisément - faut être gonflé pour aller à la conquête des Belges qui sont, faut-il le rappeler le peuple Gaulois le plus brave).

Acheter du chocolat de chez Andrieu à Bayonne, c'est un peu "bof". D'autant que tous les chocolats qui s'étalent sous tes yeux, dans toutes les boutiques de France ou d'ailleurs viennent précisément des ateliers sis à Bayonne même, dans le quartier St Esprit.

Du coup, le top, c'est d'aller visiter les Ateliers, et apprendre moult choses sur le chocolat, ses origines, son arrivée à Bayonne et sur la fabrication des friandises que tu auras l'insigne honneur de goûter ou d'acheter plus tard. On voit même par des grandes baies vitrée le laboratoire attenant et on assiste en direct au miracle de la transformation de cacao en truc qui se mange. Mention spéciale à la petite récréation pour les enfants, qui auront le plaisir de colorier avec une peinture alimentaire des petits motifs en chocolat ; c'est compris dans le prix de la visite.

Déguster le chocolat chaud chez Cazenave

Cazenave, c'est dans la rue Port-Neuf, dans le Grand-Bayonne. C'est bien simple, il y a plus de chocolatiers dans cette rue que n'importe où ailleurs.

Cazenave, c'est une vitrine "grand-siècle", des tables, des chaises et des nappes délicieusement rétro, une clientèle d'habitué(e)s qui viennent déguster le meilleur chocolat chaud de Bayonne. Ils font eux-même leur chocolat, à partir de grains qu'ils torréfient à l'ancienne.

On te sert le chocolat fondu avec juste ce qu'il faut de lait, des petits toasts beurrés, une coupelle de crème, un bon verre d'eau (le chocolat, ça assèche un peu) et un grand sourire.

C'est un peu le coup de fusil au niveau du prix, disons que j'irai pas tous les jours, mais franchement, tes papilles me remercieront.


Tu aimes le café

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Les cafés Negro

Vente de cafés en vrac, en grains ou moulus. Ça torréfie rue Poissonnerie depuis 1930, et cette boutique a été décorée en 2012 du prix de "meilleur torréfacteur. Les cafés viennent du monde entier et ça embaume la rue, franchement.

L'établissement n'a pas vraiment de table ou de chaise, alors tu prendras ton café debout, à même la rue. C'est roots.

Ramuntcho

Même si ça fait un petit moment que j'y ai pas mis les pieds, les cafés Ramuntcho c'est un peu une institution Bayonnaise. On y trouve une carte de thés assez impressionnante, un bon choix de cafés de dégustation et y'a même quelques petites douceurs pour les petits creux.

Le Belzunce

Le café y est tout à fait correct, et cet établissement de la rue de la Salie dispose d'une carte de thés assez sympathique. Mais ce qui améliore encore plus la dégustation, c'est l'arrière-cour, à ciel ouvert, touchant une sublime cage d'escalier. Très agréable en saison.

On y mange aussi des petites douceurs qui valent bien le déplacement. Le midi, des plats assez goûtus.


Tu as faim

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Le bar du marché

Difficile de passer outre cet établissement. L'amatchi qui officie et dont le sourire ne disparaît jamais, une déco délirante, des clients avec une bonne bouille locale. La carte annonce un steak frrrrrites et une piperade à pleurer de bonheur. C'est la bonne adresse du midi, pour peu que tu t'y pointes assez tôt, parce que prise d'assaut avant 13h. Une amie, en contemplant son assiette a fait le plus beau résumé qui soit :

Ce que j'apprécie, c'est la cuisine qui ne te ment pas.

Des fois, on y chante.

Le Xurasko

Encore plus près du marché des Halles que le BDM, ici on déguste sur le pouce, tapas et assiettes bien goûtues. Une petite terrasse grignotée sur un coin de terrasse pour profiter du paysage, au loin, la vue sur le Petit.

Pendant longtemps (quand j'habitais le centre ville), c'était ma cantine du vendredi, histoire de me sortir un peu de mon antre fétide. J'y ai passé de bons moments.

Sushi-Cube

Un Sushi à Bayonne, c'est incongru, j'en conviens. Il existait quelques restaurants de Sushi à Biarritz... jusqu'à ces quelques dernières années où s'installait cette boutique noire et blanche. “D'inspiration basque” annonce-t-on. Si en effet on y retrouve des sushis basiques et classiques (mais faits avec un certain talent), on peut également y déguster des Sushis au Jambon de Bayonne, au fromage frais de Brebis, magret fumé, foie gras...

Les portions ne sont peut-être pas gargantuesques mais concernant Sushi Cube, ce qui compte, ce n'est pas la quantité, mais la (très grande) qualité. Depuis peu, le menu est passé à 9.90 EUR.

Ma petite préférence va au California Roll Chizu Moutarde au miel. Plus surprenant, tu meurs.

Laffite

Dans notre maison, nous avons une belle boîte, remplie de conserves, de bocaux aux noms évocateurs. Pâtés et foie gras, cèpes dans leur huile, confits, terrines de cou de canard... Cette boîte est bien planquée, parce que tout son intérêt, c'est de l'oublier. L'oublier pour, un jour, se dire : tiens ? Si on regardait ce qu'on a comme trésor dans la boîte ? Et en redécouvrant notre butin, on pille dedans pour se faire un petit plaisir gustatif. Jusqu'à ce que la boîte soit vide. Alors on repart rue Lormand, faire le plein.

Toutes ces petites attentions laissées par nos "nous du passé" à destination de nos "nous du futur" proviennent de cette échoppe sans chichi, spécialistes des trucs gras et bien goûtus à souhaits.

“Foie gras et gastronomie Landaise” indique l'enseigne. Qu'importe le bocal, pourvu qu'on ait les papilles en éveil.

Cidrerie Ttipia

Normalement, au Pays Basque, la bonne période pour goûter le cidre basque, c'est en février. À mon humble avis, le cidre basque n'a pas vraiment de meilleure période pour être bu, tellement il ressemble à une arme chimique de destruction massive ou un breuvage dont l'usage ne devrait théoriquement pas dépasser celui du laxatif à usage sous ordonnance médicale.

Chacun ses goûts, on dira.

Mais la cidrerie Ttipia a tout de même la bonne idée de ne pas faire que servir du cidre. C'est un excellent restaurant du midi, sur le pouce, avec une formule au très bon rapport qualité-prix. Et le soir, c'est le menu ultra-traditionnel, invariable, indéboulonnable:

Avec, bien sûr, le cidre est à volonté. Pour ceux qui veulent.


Tu as soif

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Le Katie Daly's

Pub Irlandais, dont le propriétaire est Irlandais (dit-on). Depuis peu, les serveuses ont retrouvé le délicieux accent qui fleure bon la Guinness et le cidre Strongbow. Super ambiance, très jeune, même en semaine. On y mange le midi, paraît-il très très bien, mais je t'avoue que je n'ai pas encore pris le temps d'y aller. C'est dans ma TODO.


Plein les mirettes

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Y'a des vues. Elle sont notées avec un cercle blanc pour les différencier des établissements où l'on mange et boit sur la carte. J'attends que le jeu d'icônes "Maki" me permette de représenter un "Point de vue".

Le haut de l'escalier du Château-Neuf

Un beau point de vue sur le Petit-Bayonne et au loin, les hauteurs du Grand- Bayonne. Ici, on prend bien conscience de l'effet insulaire provoqué par la Nive. Tu as beau penser que c'est la même ville ici ou là-bas, c'est quand même un mur qui coupe en deux cette rive de l'Adour. D'ici, ton regard plonge sur la place Paul-Bert (que tous les Bayonnais appellent "Place St André", du nom de la grande église, sur la droite). Tu embrasses la rue Pannecau, aperçoit le début de la rue des Cordeliers. Plus loin, les remparts.

On y est, là.

Les deux rives de la Nive

Ayant habité 6 ans dans le Petit Bayonne, il m'est arrivé de traverser les ponts par tous les temps, toutes les heures du jour et de la nuit. Cette vue m'a toujours époustouflé. Les matins brumeux où l'on ne voit pas le bout du pont, les après-midi qui frappent la rive Est d'un soleil de plomb, les lueurs de l'aube sur les volets multicolores. Tout est de gingois, de traviole. La Nive est tantôt calme, tantôt torrentielle. Selon les marées, elle use les piles des ponts dans un sens, puis dans l'autre.

Je ne m'en lasserai jamais.

Les remparts Lachepaillet

On peut quasiment faire le tour de Bayonne par ses remparts. Je te conseille d'ailleurs la promenade, elle est très agréable et permet d'avoir un aperçu de l'extérieur de la ville, tout en repérant les différents quartiers.

Du haut des remparts Lachepaillet, tout en étant extrêmement prudent, on aperçoit un horizon vallonné, les Pyrénées, un bout du stade Jean Dauger, le parc au pied des murailles. Et à la lumière du soir, quand l'automne tombe, on découvre une façade enflammée qui fait face à l'océan. Au loin. Pas trop loin.

Le Stade Christian Belascain

C'est une des surprises sur lesquelles j'ai aimé tomber pendant mes premières flâneries le long des murailles. Soudain, tu aperçois le haut d'un poteau. Tu t'approches du parapet, et tu vois que c'est une paire de poteaux de rugby, mais c'est illogique de les voir là. Si petits. Et tu comprends. Plus d'une dizaine de mètres en contrebas, un terrain de rugby, hélas en synthétique.

Parfois, on peut apercevoir des minots à l'entraînement. Parfois, c'est les pros. J'ai vu quelques matches là aussi. En 2000, le terrain était en "vraie herbe". Tout se perd, ma bonne dame.

Le quai de Lesseps

Pas besoin de prendre trop de hauteur pour embrasser la ville. En fait, à peine à quelques mètres au-delà de la gare, on a ZE belle vue de Bayonne (Grand et Petit). La plupart des arrivants descendent du train, hument l'air, essaient de se repérer et fondent vers le Pont St-Esprit. C'est vrai que c'est le chemin le plus court. C'est vrai aussi qu'on voit assez bien le Grand Bayonne depuis ce pont.

Pourtant il suffirait de faire un petit pas de côté, juste avant la traversée, de s'approcher de la péniche la Djébelle qui est amarrée sur l'Adour pour choper un point de vue imprenable. L'horizon se déroule devant toi : le Petit Bayonne, Le Pont St-Esprit, la Nive, le Réduit, le Grand Bayonne, les flèches de la Cathédrale... Tout y est, tu n'as plus qu'à prendre une belle photo (forcément originale par rapport aux milliers qui se seront contentés de la vue depuis le Pont) et tu peux reprendre ta route.

La plaine d'Ansot

On se gare au parking de "La Floride", à deux pas de la rue des Basques (oui, on ne se refuse rien, l'endroit a carrément pris le nom d'un état des USA), on traverse une petite passerelle piétonne et en quelques minutes, on se trouve en pleine forêt, en bordure de Nive. Un petit parc naturel, où les rumeurs de la ville sont comme étouffées par la riche végétation et la faune diverse. Avec un peu de chance, on peut y apercevoir un chevreuil. Depuis une cabane en bois, et si on pense à prendre une paire de jumelles ou une longue-vue, on peut y voir de nombreux oiseaux sauvages, dans un cadre protégé.

Hormis le parcours qui entre en forêt, dans les jours qui suivent les pluies et le rendent assez boueux, tout est accessible aux fauteuils et poussettes, en toutes saisons.

Un vrai ballon d'oxygène à un jet de pierre du centre-ville.

Le lavoir de St Esprit

Très bien dissimulé derrière une rue assez austère, des bâtiments en assez mauvais état (pour ne pas dire au délabrement passablement avancé), on aperçoit un petit lavoir à l'ancienne, encore utilisable (et apparemment utilisé, si on en croit les linges qui sèchent parfois sur les fils non loin).

C'est assez incongru de trouver dans une ville comme Bayonne cette marque du passé (sans pour autant être préhistorique, hein). À noter non loin, un chemin au nom évocateur : Oelh de la Houn. Bayonne ne renie pas ses racines gasconnes. Y'a une jolie vue sur la Rhune, un peu en douce, comme si on avait découpé une lucarne pour aller la voir.

La place Lacarre

C'est un petit bijou. Celui-ci, je ne le fais pas figurer sur le plan, même s'il est évident que quelqu'un d'un peu dégourdi peut la trouver sur une carte de Bayonne.

Si tu en as le courage et l'envie, n'essaie pas de la trouver, ne force pas la main du destin. Essaie donc de tomber dessus par hasard, de trébucher vers cette ruelle invisible pour le touriste moyen, de déboucher sur cette enceinte improbable, de rester soufflé par l'esthétique asymétrique des fenêtres, les couleurs... et le calme, la sérénité presque palpable qui s'en dégage.

Prends le temps. Assieds-toi sur le banc. Attends. Et laisse cette place dans l'état dans lequel tu l'as trouvée.


Tu aimes boire, manger, le café, l'ambiance, un peu tout

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Là, c'est mes chouchous. Qu'on soit une fois de plus bien clairs : je n'ai pas d'action, je n'ai pas été payé pour parler de ces adresses. Et d'ailleurs pour ceux qui seraient tentés, ça n'est même pas la peine d'essayer : je suis trop cher pour toi.

Les délices de Fanny

Fanny, c'est devenue une amie. Elle a longtemps travaillé chez Ramuntcho avant de fonder sa propre boutique, située rue Pannecau. Du thé, des douceurs (viennoiseries et tartelettes à pleurer, et des gâteaux basques qui débordent de bonheur) et des très bons cafés. Prix imbattable (1 EUR la tasse) pour du café de très grand niveau. Et si tu lui demandes un cappucino, tu risque l'overdose de crème. Un grand choix de thés (Maison Dammann). Le midi, on mange la bonne assiette pour 10 EUR.

Fanny, c'est une forme de gouaille Bayonnaise qu'on ne rencontre plus guère, un sens du commerce et de l'accueil qui font chaud au coeur. Son homme, Tonio, c'est lui qui fait la pâtisserie, les viennoiseries, et depuis peu... le pain.

Si tu viens de ma part, en plus, elle te racontera tout et le reste.

Le cinéma l'Atalante (et l'Autre Cinéma)

Si tu viens dans le quartier St-Esprit pour deux minutes, tu vas à la gare. Pour deux ans, c'est la prison. Pour deux heures, c'est l'Atalante.

C'est le plus ancien cinéma d'Aquitaine. C'est aussi un poumon culturel. Salle de Cinéma dans laquelle on peut encore voir des films en 2D et en V.O., salle d'exposition photo (la collection change tous les mois), débats, soirées thématiques...

L'Atalante, c'est aussi une Taverne peuplée de trognes et qui résonne encore de batailles endiablées à propos de la météo, du film qu'on a vu, de l'actualité. Le fait de pouvoir y boire des bières de qualité ou des cafés de qualité ou des sodas locaux y est sans doute pour beaucoup.

On peut aussi manger en la Taverne, à des petits prix tous doux, pour peu qu'on s'y prenne assez tôt (ce n'est pas un restaurant, et on n'aura pas une révélation culinaire non plus). S'il en reste, le fromage de brebis y est toujours excellent : tu peux y prendre une assiette les yeux fermés.

Depuis quelques années, l'Atalante (géré par une association) a pris un virage : outre l'ouverture d'une seconde salle (intelligemment appelée l'Autre Cinéma), l'association envisage de quitter ses locaux historiques. À l'horizon 2014, l'Autre Cinéma prendrait le relais, abandonnant la Taverne de la rue Denis Etcheverry, et ses fantômes. Le projet indique que ces anciens locaux seraient tout de même intégrés aux "outils culturels de la municipalité". Je ne sais pas ce que ça cache.

Il me manquera, ce plancher à bosses.


Le plan

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